Y’a qu’à, faut qu’on, le plus beau des diplômes….

Y'a qu'à faut qu'on, le plus beau des diplômes !

Y’a qu’à faut qu’on, le plus beau des diplômes !

Petit billet pour toutes celles et ceux sur qui je n’ai pas vomi mon dégoût ce matin…..

Ce matin comme tous les matins, je fais ma petite revue de presse et mon tour sur les réseaux sociaux.

Je m’instruis souvent beaucoup mais mon rythme cardiaque n’en sort pas toujours indemne……

Sur twitter, un policier s’alarme devant les populations qui ne peinent à nourrir leurs enfants en raison de l’absence de cantine et les risques d’émeutes de la faim. Et là, se pressent les réponses époustouflantes. Les RN ne manquent pas de considérations de haut vol sur les assistés. Bon rien de très neuf en somme. Une femme se permet de dire -en substance- : c’est quoi ces gens qui font des tonnes de gosses et ne peuvent les nourrir et comptent sur la CAF ? Je manque de temps et je sais qu’il ne faut pas relever. Mais, faible, je relève le fait que par principe les aides sociales sont attribuées en fonction du revenu et que si on a des revenus qui permettent de s’en passer c’est plutôt tant mieux. Evidemment l’argumentaire en retour tombe : comment une journaliste bourgeoise peut-elle oser s’exprimer alors qu’elle, elle vient de la ruralité; Car évidemment le mot ruralité est synonyme de souffrance.

Outre le fait qu’elle ne connait rien de ma situation, de ma précarité ou pas, de mon appartenance ou pas à la ruralité, je constate une fois encore l’amalgame : journalistes = nantis et ça j’ai l’habitude mais surtout j’ai l’impression soit de découvrir la 4ème dimension, soit de venir de la 4ème dimension ! Non mais c’est vrai quoi, s’ils n’ont pas de pain qu’ils mangent de la brioche ! Le policier s’inquiète devant la faim des gens et le sujet n’est pas que peut-on faire pour les aider mais la raison pour laquelle ils et elles en sont là. C’est bien fait pour ces parasites, Ils, elles sont trop nulles pour être capables de se nourrir ? Mais qu’ils et qu’elles crèvent et si possible en silence ! Cela fera des économies pour la société. Il est gros ben c’est bien fait pour lui il n’a qu’à pas se gaver. Elle se noie en Méditerranée  ? Une grosse lâche de moins qui n’avait qu’à prendre les armes pour se battre et défendre son pays  ! Ça c’est pour moi l’argument suprême. C’est avec ce type de raisonnement que l’on considère qu’en 40, tous les françai.ses étaient des resistant.es. J’aimerais savoir combien de ces courageux et courageuses, de celles et ceux qui ne doivent rien à personne, qui se sont fait toutes seules et tous seuls, qui n’hésiteraient pas à se battre si besoin, se trouvent dans les rangs des réfugié.es Covid dans leurs résidences secondaires, dans des locations ou maisons de famille….

Moi j’adore les donneurs et les donneuses de leçon dans leur salon ou sur un plateau télé. Cela me rappelle ma jeunesse et le vieillard acariâtre, dirigeant d’un club de rugby qui exhortait ses joueurs à « tuer’ les adversaires depuis sa place sur le banc ….

Les travailleurs et les travailleuses pauvres qui dorment dehors, les accidenté.es de la vie, les malades, en fait toutes les personnes qui sont la raison d’être d’un système national d’aides sociales, vous savez …. tous ces gens qui ne sont rien, suscitent toujours l’ire. Boucs émissaires de choix en toute circonstance…

Par ailleurs, si ils et elles manquent de protection pour faire le ménage, ramasser les ordures ou livrer les fringues indispensables pour ne pas déprimer en période de confinement, pouvaient avoir la dignité de ne pas se plaindre. Parce que c’est vrai quoi, on période de guerre, on fait front et on se tait; C’est quand même un minimum de respecter l’union nationale….

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