Biopics ou fictions, de belles histoires de femmes

 

Parce que j’aime les héroïnes, une pensée pour l’une d’elle. Rencontrée au Maroc, démonstration que la résistance

MEMET, une belle rencontre qui démontre que ses personnalités hors du commun n'existent pas que dans les films...

MEMET, une belle rencontre qui démontre que ses personnalités hors du commun n’existent pas que dans les films…

existe de tout temps et dans toutes les cultures..

Biopics ou fictions, de belles histoires de femmes. Alors non, je ne vais pas vous faire le coup de ma liste de confinement ! Surtout pas. Cela m’agace assez lorsque je jongle entre le télétravail, la famille confinée, les casse-têtes administratifs et les courses des papis et mamies que l’on me parle de recettes, de livres… pour le confinement. Personnellement, ma bibliothèque regorge de livres, de journaux et autres lectures enrichissantes que je stocke régulièrement car je sous-estime toujours ma capacité à les lire/analyser/digérer donc j’ai de quoi tenir un siège !

De même mon carnet magique contient une liste infinie d’articles de « base » que je souhaite référencer dans ce blog. Plein de choses que j’aimerais que l’on y trouve comme la liste incontournable des femmes oubliées de l’histoire, ou le B A, BA du matrimoine culturel à connaitre…..

Je ne perds pas mon objectif de vue mais je choisis la facilité en commençant par une liste de films car j’ai commencé à la faire progressivement voilà longtemps. J’espère que vos commentaires, nombreux et variés permettront d’enrichir cette liste pas du tout exhaustive, certainement pas d’un militantisme pur car certains titres nourrissent la polémique -ex Sœurs d’armes- et je n’ai pas vérifié le pedigree de toutes les réalisatrices/comédiennes/productrices et réalisateurs/comédiens/producteurs se trouvant dans la distribution de ces œuvres. Il y en a de plus réussies que d’autres, de mieux inspirées mais c’est juste l’histoire, ou le personnage ou le message que j’ai envie de partager.

Donc, en tête, deux de mes chouchous que j’ai partagé avec mes enfants pour une éducation que je nommerais « plancher ».

« Les suffragettes » de Sarah Gavron, parce que j’admire les femmes capables de passer des paroles aux actes et parce que j’aimerais qu’on n’oublie jamais, même quand les candidats aux élections nous font sortir des boutons, que la France a été dans le bas de la liste des pays qui ont accordé le droit de vote aux femmes. Et parce que « Never give up to fight » est mon slogan personnel d’auto endoctrinement.

« Mustang » de Deniz Gamze Erguven car de tout temps -comme mon héroïne rencontrée au Maroc et dont la photo enrichit cette page-, il est des femmes -et des hommes- qui se lèvent contre l’adversité. Pensée personnelle donc pour la grand-mère d’une amie qui au siècle dernier dans le fin fond du rif marocain a refusé de consommer son mariage, instillant dans l’ADN de sa descendance l’héritage de sa résistance. Ce film témoigne de l’histoire universelle de l’oppression des femmes avec l’histoire de jeunes orphelines turques dont la liberté dérange.

Ensuite dans le désordre : « Les figures de l’ombre » , réalisé par Théodore Melfi, d’après l’oeuvre originale de Margot Lee Shetterley qui narre le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines, qui, au début des années 60, ont permis aux Etats-Unis de s’illustrer dans la conquête de l’espace. Double peine pour ces femmes, elles vivaient en effet dans l’ombre de leurs collègues masculins et BLANCS, à une époque où les noirs subissaient un apartheid difficilement compatible avec une carrière scientifique… Donc femmes, noires et scientifiques, leur réussite n’était pas acquise et pourtant…

Ensuite, il y a Private war de Matthew Heineman, déformation professionnelle oblige. Ce film rapporte un pan de la vie de Marie Colvin, grande reportrice pour le Sunday times, assassinée en Syrie. Il donne à voir la difficulté de ce métier et le lourd tribut payé pour rendre compte de la guerre au plus près. Impossible de sortir indemne de ce genre d’expériences. Marie Colvin ployait sous les récompenses car son travail dans les zones de conflit ne manquait pas de reconnaissance de la part de la profession. Même Paul Conroy, le photographe présent à ses côtés lors de l’attaque qui lui coûta la vie reconnait que le film a su rendre une partie de sa vérité.

Dans la même veine, le film Camille, de Boris Lojkine, rend hommage à la jeune photographe, Camille Lepage, Une de celle qu’il ne faut pas oublier, une des victimes du conflit de la Centrafrique entre 2013 et 2014. Avec une phrase que je retiens d’une tante d’un combattant qui déclare à la jeune photographe qui lui demande son sentiment : « Les Sélakas, les Anti-Balakas, ce sont des hommes qui se battent mais à la fin ce sont les femmes qui souffrent. » Ce film illustre aussi toute la difficulté à prendre du recul, à quitter un pays pour aller rendre compte de ce qui se passe ailleurs. Camille se sentait chez elle en Centrafrique. Ce conflit ne représentait pas juste un reportage.

Sœurs d’armes de Caroline Fourest a été critiquée pour son approche un peut trop manichéenne du combat des bataillons de femmes kurdes dans les rangs desquels se trouvaient des volontaires étrangères. Pour autant, ce film raconte comment ces femmes ont pris leur destinées en mains et ont décidé de ne plus subir. Elles prennent les armes pour se défendre, pour se venger, pour lutter contre Daech. Un témoignage d’autant plus important après l’abandon de ses combattantes et combattants à leur sort après le départ des troupes américaines face à l’offensive turque pour qui les Kurdes restent un ennemi à abattre et alors que les civils syriens subissent de terribles exactions dans l’indifférence d’autant plus générale que le virus a atteint encore plus nos regards.

Mais après les scientifiques, penchons nous sur les femmes dans la justice. Autre personnage remarquable Ruth Bader Ginsburg, jeune avocate dans l’Amérique des années 50. Si sa carrière représente une source d’inspiration pour les femmes puisqu’elle devient juge à la cour suprême américaine, le film « Femme d’exception » de Mimi Leder laisse aussi à voir comment son action dans une affaire fiscale va pouvoir changer le regard de la justice sur la discrimination  fondée sur le sexe.

Antonia la cheffe d’orchestre de Maria Peters, autre terrain de lutte car aujourd’hui encore les femmes restent une exception dans ce milieu. On peut donc imaginer sans peine les tirs de barrage affrontés par cette intrépide. Ce biopic rend hommage à la première femmes qui a dirigé les philharmoniques de Berlin et New-York. Quand elle fait ses débuts à la tête du Philharmonique de Berlin en 1930, un critique de l’Allgemeine Zeitung écrit qu’elle « possède plus de capacité, d’intelligence et de musicalité que certains de ses collègues masculins qui nous ennuient à Berlin ». Malgré ce, sa carrière restera une lutte simplement en raison de son genre. Encore une belle source d’insipiration.

Au nom des femmes : le combat de Judy Wood de Sean Hanish, où l’histoire vraie d’une avocate qui a permis de faire évoluer le droit d’asile américain pour sauver des migrantes.

Voilà une toute petite sélection à laquelle on peut ajouter Papycha ou Official secrets…

Je vous laisse enrichir en commentaires ma sélection…

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