La Haine

Femmes interdites de cité

Femmes interdites de cité

 

La haine lorsque je regarde ce type de reportage, l’admiration aussi bien sûr pour ces femmes qui ne lâchent rien et continuent à affronter des territoires hostiles alors qu’elles sont une poignée. Les autres se terrent, se cachent sous des vêtements informes, se protègent comme elles le peuvent en rasant les murs, bannissant le maquillage, évitant certains lieux… Et cette toute puissance « Tu es dans le 9 3, ici c’est comme au bled ».

Et l’amalgame inévitable lorsque je présente ce documentaire à des adolescentes : « ce sont des musulmans ». Même une habitante le dit « nos croyances nous interdisent le mélange ». Alors que fait-on ? Facile pour les femmes qui comme moi évoluent dans un autre monde où la lutte femmes/hommes prend des formes beaucoup moins abruptes. Certes les femmes journalistes gagnent moins et atteignent beaucoup moins souvent les postes à responsabilité, n’empêche nous nous asseyons à la table de nos homologues hommes et avons au moins droit à la parole. Du coup, nous ne pouvons qu’imaginer la vie des femmes qui doivent se battre pour aller boire un café et la peur qu’elles ressentent en permanence. Bien sûr, j’ai moult fois ressentis de la gêne dans des bars à « ivrognes » où ne se trouvent que des hommes et où lorsqu’une femme entre « par erreur » elle ne se sent pas à sa place. Pour autant, personne ne m’a jamais demandé d’aller attendre dehors !

Quelle est l’étape suivante ? On fait quoi avec ce genre d’énergumènes ? Et ils sont où les maris, les amants, les amis, les frères de celles qui ne baissent pas les bras ? Eux-aussi doivent fuir car ils sont des hommes faibles qui ne « tiennent » pas leurs femmes/sœurs/compagnes ? Ce reportage est hallucinant. On se croirait dans une autre dimension.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *